Description
« Le diabète et ses traitements en 2025 : une (r)évolution thérapeutique qui nous concerne tous(toutes)»
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Par Pr (ém) M. Buysschaert
Accréditation : en demande Un traitement correct d’un diabète implique d’abord un diagnostic précis. Le diabète de type 1 (insulino-dépendant) (10-15%) est une maladie auto-immunitaire avec destruction des cellules B du pancréas endocrine. Le diabète de type 2 (non insulino-dépendant) (85-90%) est une maladie davantage « métabolique » faisant suite à une insulinorésistance liée entre autres à des facteurs d’environnement. D’autres étiologies de diabète -qu’il faut cependant aussi à priori évoquer- sont beaucoup plus rares. Le traitement d’un diabète de type 1 est l’insuline, avec des schémas intensifiés très individualisés. Récemment, un traitement par un anticorps monoclonal anti-CD3 (teplizumab) a montré des résultats très encourageants en empêchant l’évolution d’un « prédiabète de type 1 » à un diabète clinique. C’est évidemment une voie d’avenir intéressante… Le traitement d’un diabète de type 2 permet en 2025 une approche plurielle, avec des médicaments au mode d’action très spécifique. En d’autres termes, les traitements classiques par metformine (qui reste cependant aujourd’hui le premier médicament du diabète de type 2), sulfamides hypoglycémiants et gliptines sont enrichis par l’arrivée de nouveaux agents, en particulier les glucorétiques, analogues du GLP1 et tirzepatide dont l’efficacité et l’intérêt systémique sont validés par les données scientifiques récentes. Les glucorétiques ou SGLT-2 inhibiteurs (ou gliflozines) (Jardiance, Invokana, Forxiga) empêchent la réabsorption tubulaire du glucose. Outre leur efficacité dans le contrôle glycémique faisant suite à une excrétion accrue de glucose urinaire, ils ont des effets collatéraux très intéressants en particulier en présence d’une néphropathie (diabétique ou non…) et/ou d’une insuffisance cardiaque. Les analogues du GLP-1 (Glucagon like Peptide-1) (Victoza Trulicity, Ozempic, Rybelsus) sont remarquablement efficaces dans le traitement de l’hyperglycémie et dans celui de l’obésité observée dans le diabète de type2. Les résultats de la littérature mettent aussi en évidence, sans équivoque, un bénéfice rénal mais surtout cardiovasculaire, dans le contexte de la macroangiopathie (infarctus, accident vasculaire). Plus récemment , le tirzepatide (Mounjaro) (un co-agoniste GLP-1-GIP)(Glucose Dependent Insulinotropic Polypeptide ) a démontré une efficacité glycémique couplée à un effet de perte pondérale majeure , indiquant ainsi ce médicament aussi dans le traitement de l’obésité, avec résultats remarquables. GLP-1 et GIP sont des hormones intestinales dont les bénéfices en termes métaboliques sont maintenant largement démontrés . Les effets secondaires éventuels de ces nouvelles classes thérapeutiques- et leurs indications en fonction des recommandations internationales seront abordés dans l’exposé. Ainsi, au cours des deux dernières décennies , c’est une véritable révolution thérapeutique , davantage qu’une simple évolution à laquelle nous avons assisté, avec , en dividendes, une approche plus optimisée de l’hyperglycémie dans les diabètes. Elle devrait réduire , in fine, les complications chroniques , y compris dans les champs bucco-dentaires. |
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