Chère consœurs, chers confrères
Le ministre de la Santé Franck Vandenbroucke projette une réforme d’ampleur du système de conventionnement. Celle-ci prévoit l’instauration d’un modèle unique applicable à l’ensemble des prestataires de soins.
Il souhaite notamment mettre en place des incitations au conventionnement où seuls les conventionnés auraient encore accès aux différentes primes INAMI, et à certains avantages financiers, tandis que les non-conventionnés verraient leurs suppléments d’honoraires plafonnés.
La CMD réaffirme que le libre choix d’adhérer à la convention doit être garanti, et que les incitations financières conditionnées sont inacceptables.
Le sous-financement structurel rend inapplicables les tarifs conventionnés dans certaines pratiques, mettant en péril l’équilibre économique des cabinets.
Plafonner les honoraires empêcherait l’accès à des soins innovants, alors que les patients doivent pouvoir choisir librement leur traitement et leur prestataire.
La réforme prévoit également un renforcement des contrôles et une transparence accrue, notamment via les portails des mutuelles.
Les associations professionnelles seront incitées à promouvoir l’adhésion à la convention, leur financement étant alors conditionné au taux de conventionnement de leurs membres. Cela s’apparente à une forme de dictat où seuls ceux qui iront dans le sens de la politique du ministre se verront récompensés.
Cette évolution soulève des inquiétudes légitimes quant à la liberté d’exercice et à l’autonomie de notre profession. Le calendrier très court laisse extrêmement peu de place à une concertation approfondie, ce projet pouvant dès lors marquer une rupture dans l’équilibre entre incitation et contrainte.
Dans ce contexte urgent, il est crucial que la profession dentaire puisse s’organiser de façon unie afin de formuler des propositions claires pour défendre ses spécificités.
Unis, nous serons plus forts.
La CMD reste pleinement mobilisée pour porter votre voix et défendre vos intérêts.