CMD NEWS0066/2020 : Reprise des activités le 04 mai

Chères Consœurs, Chers Confrères,

Le gouvernement nous a annoncé un début de déconfinement et une reprise pour notre activité ce lundi 4 mai.

Oui mais… A-t-il pensé à tout ?

Tout d’abord, nous voulions préciser que pour le bien fondé de cette date concernant les dentistes, les associations professionnelles n’ont pas été concertées.

Il est vrai que des recommandations nous ont été envoyées par le SPF et Sciensano mais, malheureusement, celles -ci ne tiennent absolument pas compte des réalités et des contraintes organisationnelles de notre profession.

Afin donc de vous aider à y voir plus clair et d’aborder cette reprise avec pragmatisme, nous allons lister ci-après toute une série de questions pertinentes qui nous sont posées et qui doivent attirer notre attention :

  • Suis-je obligé de recommencer le 4 mai ?

Non ! Rien ne vous OBLIGE. La date du 4 mai n’est pas une date de reprise obligatoire. Chaque praticien est évidemment libre de recommencer à la date qu’il jugera réaliste.

Voici quelques pistes de réflexions pour vous aider dans votre décision : 

  1. Êtes -vous prêt(e) physiquement et moralement ?
  2. Êtes-vous suffisamment équipé en matériel de protection ?
  3. Votre outil de travail (cabinet, …) est-il en adapté ?
  4. Maîtrisez-vous suffisamment les recommandations COVID en terme de procédure (accueil des patients, habillage, élimination des déchets…) ? 
  • Est-ce que mon dépôt dentaire peut me fournir le matériel adéquat ?

Malheureusement, nous sommes fréquemment informés de la pénurie de matériel. Nous vous conseillons de vous assurer dès que possible de la disponibilité du matériel dont vous aurez besoin. En effet, les délais de livraison peuvent être considérablement allongés pour nos fournisseurs.

NB : Nous vous conseillons également avant de fixer vos rendez-vous, de vérifier auprès de votre laboratoire que celui-ci a envisagé une date de reprise et d’éventuellement établir des procédures avec lui. 

  • Quels types de soins puis-je recommencer ?

Les soins sont laissés à la libre appréciation de chaque praticien.

Selon les premières instructions du gouvernement, dès ce 4 mai, la restriction sur les soins « habituels » est levée … MAIS nous devons toujours appliquer les précautions COVID 19 et recommencer notre activité graduellement pour nous permettre de maîtriser les risques et d’assurer la plus haute sécurité pour nous et nos patients. 

  • Puis-je continuer à référer mes patients vers les cabinets de référence « covid-free » ?

Oui. Que vous recommenciez vos activités le 4 mai ou ultérieurement ; que ce soit à temps complet ou partiellement ; en Wallonie, la CMD conseille de conserver ces cabinets de références tant que nous n’aurons pas la certitude qu’un pourcentage suffisant de praticiens ont repris leurs activités pour pouvoir couvrir les besoins de la population. 

  • Les codes de consultation téléphoniques sont-ils toujours d’application ?

Actuellement, oui. En effet, ceux-ci ont été créés dans le cadre de la prise en charge par téléphone pour la crise du covid mais nous ne savons pas encore s’ils seront maintenus et, si oui, jusqu’à quelle date. Nous ne manquerons évidemment pas de vous informer des changements éventuels. 

  • Est-ce que des codes pour la prise en charge du matériel de sécurité ont été créés ?

A l’heure actuelle, rien n’est encore fait ; ni en terme d’octroi de ces codes ni en terme de montant.

Demain, mardi 28 avril, une réunion entre les associations dentaires doit avoir lieu où ce sujet sera abordé et mercredi avec les organismes assureurs. Si un accord est conclu, nous devrions pouvoir vous en informer dans les jours à venir. 

  • Est-ce que je bénéficierai toujours du « droit passerelle » après le 4 mai ?

Oui, ce droit a été prolongé jusqu’au 31 mai. 

  • Est-ce que les dentistes peuvent se faire tester pour le covid ?

Actuellement, seuls les professionnels de santé présentant des symptômes de la maladie ont droit à un test. Compte tenu de la dangerosité du virus et du risque accru dû à notre profession, la CMD se bat pour que chaque praticien et son équipe puissent bénéficier d’un test et, à terme, tester les patients. Nous avons bien conscience que c’est une lutte qui risque d’être longue et ardue mais elle est, nous semble-t-il, nécessaire et justifiée. 

  • Nous voyons beaucoup de recommandations diverses et parfois contradictoires, quelles sont les plus fiables ?

C’est en effet une question essentielle. Il avait été convenu que les associations professionnelles du pays devaient travailler de concert afin d’établir un « guide de bonnes pratiques » pour l’ensemble de la profession. Malheureusement, les ambitions politiques de certains les ont rattrapées et, sans avoir prévenu les autres associations, ces responsables ont décidé de faire cavalier seul et d’édicter unilatéralement leurs propres règles ; ce que nous regrettons évidemment. Nous avons donc repris le travail déjà entamé (que nous devrons finir seuls) et nous espérons pouvoir vous le communiquer au plus vite.

En conclusion

Les réponses que nous avons apporté à ces quelques questions, parfois source de désarroi, ne relèvent que du bon sens et tiennent compte de la réalité du terrain ; ce à quoi, d’autres associations semblent sourdes. La situation sanitaire pouvant encore évoluer, ce qui est recommandé aujourd’hui ne sera peut-être plus valable demain.

Fiez-vous à votre jugement et à la connaissance de votre propre pratique.

Nous espérons que ces quelques vous auront aidé à prendre position quant à votre reprise de travail et, nous vous invitons également à rester en contact et à rejoindre la Page Facebook de la CMD pour rester informés.

 

Prenez soin de vous,

Le conseil d’administration de la CMD